Enfin, il pleut! J’étais partie en laissant le jardin tout seul, pensant qu’en avril il ne risquait rien… Helas! Les avocatiers et les figuiers sont morts – je crois bien qu’ils avaient juste soif. Donc il pleut, c’est trop tard pour eux mais on va récupérer le précieux liquide dans une citerne pour avoir des réserves à la prochaine sécheresse.

La maison a un circuit d’eau séparé pour utiliser l’eau de pluie pour les toilettes, la machine à laver, et l’arrosage. Une citerne recueille la pluie qui tombe sur le toit via les gouttières et des tuyaux. Mais la citerne est enterrée, donc il est difficile de connaitre le niveau.

Problème

On voudrait connaitre le niveau d’eau dans la citerne sans avoir à se pencher au dessus dans l’obscurité au risque de tomber dedans.

Recherche

Une solution simple serait d’utiliser un bâton gradué, assez long pour atteindre le fond. L’eau mouille le bois, et quand on retire le bâton on voit le niveau.

Avantage : simple et pas cher
Inconvénient: il faut s’approcher de la citerne, sortir le bâton…ça ne répond pas au cahier des charges.


Une autre solution serait d’utiliser un sonar de pêche, avec un écran dédié ou une application sur téléphone. Des essais préalables n’ont pas été concluants (précision, interférences dans un volume restreint…)




Enfin, en furetant sur internet, nous avons trouvé un « capteur de pression étanche pour mesure de niveau« . Il annonce une plage de mesure de 0 à 5 m, et une précision de 0,5%. Ça semble parfait!

[Au passage, nous n’avons pas de liens avec Gotronic, mais ce fournisseur est fiable et, fait rarissime, il connait son matériel et répond aux questions techniques avec compétence et rapidité.]



Au boulot

On commande le matériel…ah j’oublie une discussion mouvementée à propos de l’affichage du niveau. Le capteur est prévu pour fonctionner avec un micro contrôleur (arduino) et un un affichage numérique. Cependant l’instigateur du projet souhaite un affichage plus traditionnel sur un cadran à aiguille (« galvanomètre« (*)).

Le galvanomètre ne fonctionne pas facilement avec arduino, on le branchera directement à la sonde.

Les « ingrédients » arrivent (il manque un cable mais pour nous peu importe puisque la sonde ne sera pas branchée à un arduino).

Un premier essai en remplissant d’eau une grande poubelle valide l’utilisation directe de la sonde avec le galvanomètre. Le système sera alimenté par deux piles de 9V, un interrupteur permettant de n’allumer l’ensemble que ponctuellement, pour minimiser la consommation.

So far so good (jusqu’ici tout va bien)! Mais tous les éléments sont ‘en vrac’, ça n’est ni joli ni surtout pratique. Il nous faut une boite assez solide, bien fermée mais dans laquelle nous porrons percer les ouvertures nécessaires pour le cadran, ses vis, l’interrupteur, etc…

Une première solution serait d’utiliser une boite de récup en plastique. Malheureusement celles dont nous disposons sont trop grandes ((boules pour oiseaux, glace…). Alors c’est le moment d’utiliser l’imprimante 3d! Il nous faut dessiner la boite avec les cotes (dimensions), la modéliser, ‘trancher’ le fichier obtenu et enfin l’imprimer.

Le dessin

Modélisation

A partir du dessin, il faut « modéliser » l’objet, c’est à dire le représenter dans un logiciel spécialisé. Il existe de nombreux logiciels ou solutions en ligne, du plus simple (accessible à des enfants de 5 ans) au plus complexe (ingénieurs Airbus), du gratuit au très (trop) cher. Les logiciels professionnels de type CATIA ou Solidworks ne sont pas adaptés à notre cas. Nous allons ici utiliser tinkercad, facile, gratuit, en ligne et Fusion 360, un peu plus compliqué, gratuit en version personnelle.

Avec Tinkercad

Le principe de tinkercad est de proposer des formes prédéfinies (cube, cylindre…) qui peuvent être pleines ou représenter des « perçages ». La modélisation va se faire en jouant avec ces deux types d’éléments.

Avec Fusion 360

La logique de Fusion 360 est plutôt celle d’un ingénieur: on va dessiner un plan avec les « cotes » (dimensions), puis lui donner du volume en « extrudant » (un peu comme si on gonflait un ballon).

Et maintenant?!

(*) Il s’agit plus précisément d’un ampèremètre fonctionnant grâce à un galvanomètre.

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